La
situation de l'emploi est chaque jour plus préoccupante. Le ralentissement de
l'activité économique explique pour partie cette situation. Pour partie
seulement.
Certes dans le cadre du Pacte de Responsabilité des allègements de charges sont
venus s'ajouter au CICE mais cela ne saurait suffire et le poids des charges
sociales et fiscales continue à peser lourdement sur le coût du travail.
De même, l'emploi public qui continue contre vents et marées à augmenter obère
tout véritable espoir de redressement des comptes publics et sape la confiance
en l'avenir des chefs d'entreprise.
En outre, il est indéniable que, malgré quelques efforts méritoires, la
complexité sans cesse grandissante des contraintes tant administratives que
normatives, et le véritable maquis qu'est devenu le droit social découragent
les chefs d'entreprise, en insécurité juridique permanente, d'embaucher.
C'est pourquoi la CGPME qui rencontre aujourd'hui le Premier Ministre, Manuel
Valls, formule un éventail de propositions pour favoriser l'embauche, faciliter
le maintien dans l'emploi, réadapter le code du travail à l'emploi, faire
sauter le plafond de verre des seuils sociaux ou encore rendre "PME
compatibles" certains dispositifs économiques. En résumé, prendre en
compte la réalité économique des TPE/PME pour créer de l'emploi.
Créer un "passeport sécurité" préalable à l'embauche dans certains
métiers, exonérer totalement de charges tout nouvel emploi créé dans les TPE,
autoriser un nouveau cas de motif de recours au CDD pour "réinsertion
professionnelle", réduire le délai de contestation du licenciement,
objectiver les critères du licenciement économique, barémiser les dommages et
intérêts prud'homaux, s'attaquer véritablement au plafond de verre des seuils
sociaux, inventer un "contrat de génération entre entreprises",
instaurer un document cadre contractuel entre grands groupes donneurs d'ordres
et PME sous-traitantes, sont quelques exemples de ce qui pourrait être fait,
précise la CGPME Côte d’Or.