mardi 20 janvier 2015

Modernisation du dialogue social : la CGPME propose de se concentrer sur les entreprises de plus de 50 salariés


Force est de constater qu'à ce stade les discussions en cours sur la modernisation du dialogue social ont échoué. Il est vrai que les négociations se sont écartées progressivement de l'objectif initial d'allègement des seuils sociaux, véritables freins à l'emploi, pour s'orienter vers de nouvelles obligations visant les entreprises de moins de 11 salariés.

Échanger un allègement des contraintes pesant sur les entreprises de plus de 50 salariés contre de nouvelles obligations pour les moins de 11 salariés est un marché de dupes que dénonce avec force la CGPME Côte d’Or.

Les chefs d'entreprise de plus de 50 salariés attendent une simplification et une rationalisation du dialogue social alors qu'actuellement, par exemple, une entreprise de plus de 50 salariés peut compter jusqu'à 18 personnes participant aux instances de représentation du personnel !

Les chefs d'entreprise de moins de 11 salariés souhaitent simplement qu'on leur laisse la liberté de dialoguer directement avec leurs salariés sans une quelconque ingérence extérieure directe ou indirecte. Mettre en place de nouveaux salariés protégés désignés dans des commissions extérieures est donc à l'opposé de leurs attentes.

Dans un tel contexte, la CGPME propose de reprendre les discussions sur des bases différentes en se concentrant sur les entreprises de plus de 50 salariés et en prenant davantage en compte, pour chaque mesure proposée, les conséquences directes ou indirectes sur l'emploi.