Face à la fronde patronale jugeant dangereuses les dispositions
envisagées pour la mise en œuvre du compte de prévention de la pénibilité,
par ailleurs source de coûts supplémentaires et d'insécurité juridique, le
Premier Ministre soucieux, avant la Conférence Sociale de juillet "d'apaiser les inquiétudes des
entreprises, en particulier les plus petites", avait rouvert
à la concertation les projets de décrets d'application.
A ce jour, et malgré nos efforts, rien n'a changé et les
entreprises du secteur privé, quelle que soient leur taille ou leur activité
se verront donc progressivement contraintes de mesurer individuellement pour
chacun de leurs salariés 10 facteurs de pénibilité parmi lesquels la
manutention de charges lourdes, les postures pénibles, les températures
extrêmes, le travail répétitif, les vibrations mécaniques…
Le gouvernement reste sourd à nos mises en garde et s'apprête
subrepticement à publier un texte purement et simplement inapplicable.
Après les déclarations d'amour, serons-nous victimes d'une
tromperie ?
La CGPME Côte d’Or rappelle ses responsabilités aux pouvoirs
publics : il est encore temps de ne pas commettre l'irréparable et de ne pas
alimenter une grogne grandissante en "pourrissant
la vie" de nos TPE/PME.
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Revue de presse de la CGPME Côte d'Or